RUGBY

   Jusqu’à samedi soir dernier,les Montpelliérains,staff en tête,n’avaient qu’un seul mot à la bouche: le maintien.Et n’allez pas croire que les Héraultais versaient dans la fausse modestie,car la course au maintien était leur réalité.Battus deux fois à domicile lors des trois premières journées,les Cistes étaient bien mal embarqués.Au point de se retrouver cette treizième place maudite,celle à laquelle ils avaient terminé la saison précédente,au soir de la cinquième journée et une défaite sèche concédée sur la pelouse du Stade Français (29-20).A ce moment-là,on se disait que le MHR se dirigeait vers une nouvelle saison de galères,d’autant qu’il était désormais dirigé par un staff relativement inexpérimenté,avec notamment Benoit Paillaugue (attaque) et Geoffrey Doumayrou (défense) qui vivaient là leurs premières expériences d’entraîneurs-adjoints en Top 14.Sauf qu’en interne,les discours ne cédaient pas à la panique.Et sur le terrain,les progrès commençaient à apparaître,progressivement.La défense d’abord,socle de toute bonne équipe de rugby.La conquête également,secteur encadré par des experts en la matière comme le manager Joan Caudullo et ses adjoints Antoine Battut (touche) et Didier Bès (mêlée).Mais surtout,staff et joueurs paraissaient enfin parfaitement alignés.Voilà comment les bons résultats ont fini par tomber: victoire autoritaire contre La Rochelle (16-0),correction de Pau (30-3),bonus défensif à l’UBB (9-6),jusqu’à cette série de trois succès en Top 14 (Racing,Clermont,Bayonne) avec une victoire au Michelin et un bonus offensif contre Bayonne acquis samedi soir.Voilà comment Montpellier a rempli son objectif qui était,justement « de changer d’objectif ».Exit le maintien,place à la qualification.Alors comment ont-ils fait pour en arriver là ? De l’avis des joueurs,le discours du nouveau staff a fait le plus grand bien.Chacun apporte sa pierre à l’édifice et tout le staff fait  vraiment bloc avec les joueurs autour de lui.Il faut aussi reconnaître que ce groupe à la peau dure.A l’image d’Arthur Vincent (photo),qui a tout connu au cours de ces quatre dernières années.En somme,ce dernier ne demandait qu’une chose: travailler dans un environnement plus stable,apaisé,pour ne plus se concentrer que sur une seule chose: le rugby.Alors,vivement la suite !